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La femme tunisienne entre réalité préoccupante et absence de solutions

A l'occasion de la Journée internationale des droits de la femme, la présidente de l'Association tunisienne des femmes démocrates, Neïla Zoghlami et la chargée du dossier des ouvrières agricoles au Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux, Hayet Attar, étaient les invitées de Midi Show, ce vendredi 8 mars 2024, pour parler de la situation de la femme en Tunisie, aujourd'hui.

Neïla Zoghlami a ainsi décrit sa condition comme étant précaire, tragique et problématique, indiquant que la crise politique en Tunisie a engendré des répercussions sur les femmes travailleuses, dans divers domaines et que le pays connaît actuellement le plus faible taux de représentation des femmes au Parlement, en plus d'une politique de répression qui cible les femmes, en vertu du décret 54.

Elle a, aussi, évoqué la faiblesse du rôle de l'État, qui n'accorde aucune importance à la déscolarisation précoce des filles et des femmes agricoles qui travaillent sans couverture  sociale, soulignant leur exploitation, lors d'événements tels que les élections ou l'élaboration de décisions.

Pour sa part, Hayet Attar, chargée du dossier des ouvrières agricoles, a déclaré  que les femmes travaillent dans des secteurs informels et précaires, ce qui est le résultat des disparités entre les différentes catégories et les régions, ainsi que des politiques de l'Etat qui ont institutionnalisé la discrimination, selon elle..

Elle a, également évoqué ce qu'elle a qualifié de "l'appauvrissement des femmes", ainsi que la déscolarisation précoce des filles dans les régions intérieures, en raison du manque de transport sécurisé et de conditions favorables, ce qui les oblige à travailler dans l'agriculture, dès l'âge de 13 ans, selon ses dires.

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